Hello Kevin et bienvenue, je suis très heureux de te recevoir sur SeoSocialClub.com.
Tu as une actualité chargée dernièrement avec notamment pas mal de projets, dont le lancement d’une newsletter (L’Investisseur Web) qui est devenue très rapidement une référence FR d’un point de vue qualité de l’info WEB / SEO et une plateforme de vente de sites web appelée DotMarket.eu.
- Mais avant de rentrer directement dans le sujet, est-ce que tu pourrais te présenter pour ceux et celles qui ne connaissent pas encore ?
Hello oui, Bien sûr. Je m’appelle Kévin JOURDAN, à l’heure où j’écris ces lignes j’ai 32 ans. Cela fait une dizaine d’années que je vis et travaille majoritairement de manière nomade, d’où le mot clé « entrepreneur nomade » qu’on retrouve un peu partout sur mes réseaux sociaux.
Plus précisément, je suis à la base un éditeur de sites de niche ayant évolué vers le métier de « courtier » digital via ma plateforme d’achat / vente de business digitaux que tu citais plus haut
- Tu avais un background spécifique auparavant, comment est tu arrivé dans l’édition de sites ?
J’y suis arrivé un peu par hasard, et en même temps je baignais dans le domaine depuis un petit moment, donc c’est presque logique que j’ai fini par m’intéresser à l’édition de sites.
J’ai monté mes premiers sites en 2012. J’étais à l’époque responsable acquisition pour une société Française basée à Manille, aux Philippines, qui proposait des programmes minceur en ligne. Mon plus gros canal d’acquisition était l’affiliation, principalement l’emailing d’ailleurs. Je bossais donc au quotidien avec à peu près toutes les plateformes d’affil ou éditeurs disposant d’une database qualifiée pour promouvoir nos offres.
Et c’est au final l’affiliation, le constat des choses qu’il était possible de réaliser en tant qu’affilié (je parle bien entendu ici de revenus) qui m’a poussé à moi aussi basculer de l’autre côté et créer mes premiers sites pour à la base avoir un side project et gonfler mes revenus, puis réussir à en vivre pour quitter mon job et faire cela à temps plein.
C’est ce que j’ai fait à partir de début 2014, date de « non retour » avec le lancement d’une première société et le début de l’aventure mixte entrepreneuriat et nomadisme.
- Tu es toujours éditeur de sites aujourd’hui ou tu te consacres à 100 % à ton projet DotMarket ?
Je suis bien entendu toujours éditeur de sites ! Cela me semble indispensable même. Tu ne peux pas proposer un service, un accompagnement, une expertise à des partenaires si toi-même tu n’es pas au fait des actualités, des nouveautés, des techniques, etc….
A côté de DotMarket, je suis associé dans une société d’édition de sites basée en France, qui édite entre autre l’un des plus gros médias canins francophones. Et j’ai toujours quelques plus petits site à moi dans diverses thématiques que je prends plaisir à développer puis revendre au fil du temps.
Sans cette partie là, je ne me sentirais pas aussi crédible dans mon activité de courtage. Et au quotidien, quand je discute avec des acheteurs ou vendeurs, c’est un élément qui pèse dans la capacité à connecter avec nos partenaires.
Je suis donc toujours et je serai toujours à priori éditeur de site en plus du reste !
Par contre ma stratégie d’édition a bien entendu évolué avec le temps. Au début je préférais créer de zéro et « garder » mes sites le plus longtemps possible, alors aujourd’hui je préfère acheter des sites proposés sur DotMarket, les développer pendant un certain temps (je me fixe toujours un objectif de sortie) et les revendre pour passer à un autre « petit projet ».
- Pour revenir sur ton projet, racontes nous un peu comment t’est venu l’idée de lancer une plateforme comme DotMarket ?
L’idée m’est venue la première fois en 2016 ou 2017. A l’époque, on venait de racheter un site avec mon associé (le fameux site canin, qui a bien grandi depuis), et je m’étais posé une première fois la question de la sécurisation des transactions.
Mais ce n’est qu’1 an plus tard que j’ai vraiment commencé à étudier le sujet après avoir reçu plusieurs demandes d’acheteurs de mes sites clés en main (activité menée pendant 2 ans et demi environ qui consistait à vendre des sites de niche créés sur demande avec une formation pour les développer) en quête de sites qui tournaient déjà.
Il n’y avait pas vraiment de solution vraiment établie en France. Et par établie je parle de solution sérieuse, fiable, proposant un VRAI accompagnement. Car il existe depuis longtemps des plateformes type leboncoin du site web, mais aucune proposant de vraiment encadrer, processiser et sécuriser les transactions.
Si tu veux acheter un site sur ces plateformes, c’est à toi de faire l’audit pour vérifier que les chiffres annoncés soient réels, à toi de rédiger tes contrats, à toi de trouver un moyen de ne pas te faire avoir sur le virement, et à toi de gérer la migration. Ma vision était de créer quelque chose qui prenne tout ça en charge et rendre chaque transaction ultra « smooth » !
Je me suis donc mis en tête de créer ma propre plateforme. D’abord en proposant à Empire Flippers de lancer une franchise en Français, puis, ayant essuyé un refus, en créant la mienne de zéro. Il m’a fallu pas mal de temps car je ne suis pas développeur, et la première version était vraiment une catastrophe.
Puis en 2018, j’ai proposé à Mayane, mon associée aujourd’hui, de me rejoindre dans l’aventure pour m’aider à bâtir une plateforme propre, efficace, qui donne confiance, et établir tout un paquet de process d’audit qui permettrait de lancer une offre pertinente, fiable et surtout rentable.
- Comment se passe la vente d’un site sur Dotmarket ?
C’est un processus assez long, mais sans étape inutile !
Il n’y a pas de listing « libre » sur DotMarket. Un vendeur ne peut donc pas juste venir lister son site et attendre que quelqu’un lui fasse une offre. Tout site listé sur DotMarket a été au préalable audité par mon équipe.
C’est donc forcément plus long. Mais c’est la clé pour garantir à nos acheteurs que chaque site proposé est fiable et représente donc un investissement « sans risque » (ou presque, car il n’y a pas de risque zéro sur le web, ça vaut le cout de le rappeler J ).
Concrètement donc, quand un vendeur nous contacte, on lui propose d’abord une estimation du prix de vente possible de son business sur notre plateforme. Si on tombe d’accord sur la fourchette, alors on passe à l’étape d’audit. Audit financier, qualité, technique, juridique si besoin…
Cet audit nous permet de valider définitivement la mise en vente, ou, cela arrive parfois, de décider de refuser de mettre en vente un site s’il a trop de « red flags ».
Une fois audité et validé, nous créons un dossier de vente complet, et nous listons le site sur la plateforme, avant d’aller le proposer à notre base d’acheteurs. De plus en plus souvent, les deals se passent « en direct » car nous apprenons à connaître très précisément nos acheteurs, et arrivent « publiquement » sur DotMarket uniquement les sites qu’on a pas pu proposer en direct.
Ensuite, si un acheteur est intéressé, on enchaîne avec une signature de clause de confidentialité (l’URL et d’autres informations clés ne sont pas dévoilées publiquement sur la plateforme), l’obtention d’une preuve de solvabilité (pour filtrer les curieux et garantir qu’on ne communique les informations qu’à des acheteurs sérieux), et l’envoie du dossier de vente complet, l’ouverture des accès à Google Analytics, etc..
Pour conclure la vente, on s’occupe ensuite de la mise à disposition de contrats de cession pré-rédigés par notre avocate, du séquestre pour sécuriser les fonds, et de la migration des actifs intégrés dans la vente (site, domaine(s), réseaux sociaux, bases mails, etc…). Nous avons donc la main mise sur toutes les étapes de la vente de la cession pour que tout soit simple, efficace et sécurisé aussi bien pour l’acheteur que pour le vendeur.
Voilà, tu sais tout !
- Quelle est la plus grosse vente effectuée aujourd’hui sur la plateforme ?
A l’heure où j’écris ces lignes, la plus grosse transaction 100% validée est de 121 000 euros. A l’heure où tu publieras, cela aura peut-être changé puis que nous avons en ce moment plusieurs dossiers en cours d’audit allant de 200 000 à 2M d’euros !
- As-tu mis en place une stratégie de prospection de sites, partenariats ?
Initialement, j’ai principalement compté sur mon réseau personnel. Les anciens membres de ma formation, les amis, les partenaires dans le domaine du référencement et de l’édition de site.
Puis on a développé des stratégies pour aller chercher des audiences hors du premier cercle. Réseaux sociaux (notamment LinkedIn), blog, enregistrement de podcasts démarchage en direct d’éditeurs de site, partenariat divers, articles invités, etc… On devrait commencer un peu de paid dans les semaines qui viennent également et un passage sur une chaîne de TV web dédiée à l’innovation est prévu en Octobre.
- J’ai vu également que tu as mis en place un outil d’estimation de sites web, peut tu nous en dire plus ?
C’était un outil de base essentiel dès le lancement de la plateforme ! La première version était très basique cela dit, mais elle avait le mérite d’exister. Aujourd’hui, l’outil est bien plus performant et précis.
Avec plus de 20 critères pris en compte, il nous permet d’assez précisément fournir une première fourchette de prix de vente de possible aux éditeurs curieux de savoir combien peut valoir leur business.
Je pense qu’on peut faire encore plus précis, notamment en incluant encore plus de variables liées au business modèle initial (tu ne peux pas valoriser un site média sur la même base qu’un site e-commerce, un saas ou une newsletter, les points d’audits sont différents), mais pour le moment, cela fait bien le job.
Une V2, V3 et V4 sortiront au fil des mois pour aller de plus en plus loin, mais à ce stade, si tu édites un site de contenu, e-commerce ou un drop, l’outil est très efficace pour te donner une idée du prix de ton business !
- Quel est le système de monétisation qui est le plus vendeur ? En élargissant la question, quelle serait le meilleur profil d’un site qui se vend bien ?
Question compliquée. Sur DotMarket, ce sont les sites de contenu, monétisés en affiliation (large) et display qui se vendent le mieux. Mais c’st principalement lié à notre audience actuelle. Au fil des semaines, nous élargissons notre audience d’acheteurs pour y intégrer plus d’investisseurs en e-commerce ou en SaaS par exemple.
Les SaaS ont le vent en poupe aux US, les valorisations sont meilleures que les sites web, donc c’est un actif très intéressant à intégrer pour nous, mais qui demande une expertise très spécifique au niveau de l’audit.
Donc aujourd’hui, sur DotMarket, tout site en affil / display se vendra très bien et très vite. Pour les autres, on vend moins vite, mais ça s’améliore au fil des mois J .
- Comment tu vois l’avenir de DotMarket et quels sont tes objectifs à court terme ?
A court terme l’objectif est simple : devenir la plateforme numéro 1 en termes de volume & de notoriété sur ce type de transaction en France. On a encore du travail, ce n’est pas gagné d’avance, mais c’est l’objectif. Cette année nous visons 1M d’euro de valeur de site écoulée. L’objectif est d’au moins doubler l’an prochain pour financer notre développement.
A moyen terme, nous préparons le lancement de 1 ou 2 pays courant 2021.
A plus long terme, l’ambition est de devenir la 1ere plateforme de ce type au niveau Européen pour devenir une véritable alternative à Empire Flippers (et toutes les plateformes anglophones existantes) pour les éditeurs de sites et investisseurs Européens. Et surtout de pouvoir proposer à la vente une large gamme d’actifs. Sites de contenu, e-commerce, certes, mais aussi comme évoqué des SaaS, ou encore des Podcasts et Newsletters qui deviennent de plus en plus présentes.
- Pour ce qui est du projet de newsletter, tu utilises Substack qui est en train de se faire une place parmi les tools de diffusion de newsletter. Pourquoi être parti sur ce système là et pas simplement un blog lié à un site web ?
J’aime tester de nouveaux outils. J’ai découvert substack via une newsletter justement, et j’ai simplement aimé le concept ultra simple et pensé pour la création de contenu.
Pas besoin de connecter à un auto-répondeur, pas besoin de paramétrer 10 000 trucs, un outil d’enregistrement de podcast déjà intégré, un paywall intégré. Bref, c’était juste clean et efficace, je n’ai pas cherché plus loin.
Je déteste perdre du temps sur Mailchimp and co, que j’utilise par ailleurs sur d’autres sites à moi. Donc quand j’ai vu ce que substack proposait, je n’ai simplement pas cherché plus loin. J’ai lancé, et voilà !
- Combien d’abonnées possède actuellement ta newsletter ?
Un peu plus de 300 à ce jour.
- As-tu prévu de créer une version Premium ?
Non, ce n’est pas prévu. L’Investisseur Web a pour mission d’informer et de former nos audiences à l’investissement digital. Le business se déroule ensuite sur DotMarket. Je n’ai pas d’intérêt à essayer de grappiller quelques euros avec une version payante.
Je préfère partager tout gratuitement, et de convertir au fil des mois de nouveaux vendeurs et acheteurs. C’est là qu’est le vrai business pour moi et pour DotMarket. Et c’est là qu’est la vraie rentabilité aussi !
Par contre nous allons rapidement lancer un podcast intitulé « Paroles d’Investisseurs (Web) » en complément de la newsletter « L’Investisseur Web » où nous recevrons des investisseurs, comme le nom l’indique, qui partageront leurs stratégies d’investissement, de développement, d’analyse, etc…
Toujours dans le but d’éduquer et de partager sur ce domaine le plus largement possible.
- Quel est ton meilleur conseil pour un éditeur de site qui voudrait se lancer aujourd’hui dans le secteur ?
Trop vaste ! Le meilleur conseil c’est juste de se lancer !
Après tout le reste, ça s’apprend. Je vois tellement d’éditeurs qui restent bloqués à l’étape choix de la niche, choix du nom de domaine, choix du logo, choix des mots clés… C’était déjà mon constat quand j’ai créé l’offre de sites clé en main. Et cela n’a pas changé.
Donc un seul conseil, se lancer. Et ensuite se former, parce qu’on peut apprendre beaucoup sur le tas, en pratiquant, mais sur certains aspects, un bon accompagnement ne fait pas de mal.
- Un dernier mot pour la fin ?
Rien à ajouter, merci pour l’invitation à la prise de parole, et je reste à disposition des lecteurs.trices qui auront envie d’échanger sur les sujets abordés aujourd’hui. Mon équipe et moi sommes toujours joignables par email, ou via LinkedIn pour échanger, ça fait partie du kiff du métier, échanger, alors n’hésitez pas.